5 février 2023

MUSIC MAN : la musique comme sport extrême!


Après avoir promené son spectacle Music Man à travers le Canada anglais durant près d’une décennie, Gregory Charles le posera pour la toute première fois en sol québécois cette semaine. Et attention: ce sont les spectateurs qui tiendront les rênes de la soirée… du bout de leur téléphone intelligent.

Évidemment, on s’attend toujours à voir Gregory Charles improviser sur scène lorsqu’on achète un billet pour le voir en spectacle. Ça va de soi. On l’espère même, tant son aptitude à saisir la balle au bond et à nous entraîner dans des enchaînements musicaux inusités et interactifs est légendaire.

Mais avec Music Man, c’est sans le moindre filet qu’il se lance soir après soir. Le programme de ces spectacles? Gregory Charles en ignore totalement la teneur lorsqu’il prend place derrière le piano. Car il puise l’entièreté des titres livrés sur scène – en moyenne une quarantaine par représentation – à même les demandes spéciales envoyées en temps réel par les gens dans la salle.

Photo d'archives, Agence QMI (Joel Lemay)

Plateforme interactive

Comment? Ceux-ci n’ont qu’à se brancher à la plateforme virtuelle de l’événement et interagir directement avec Gregory Charles et sa bande. Voilà qui demande tout de même une impressionnante gymnastique cérébrale pour le chanteur et musicien. Mais le jeu en vaut la chandelle puisqu’il lui permet de garder le doigt sur le pouls du public tout au long du spectacle.

« Je fais plein de choses en même temps ; je crée de la musique, je chante des chansons et je lis ce que les gens m’écrivent au fur et à mesure. Ainsi, on ne sait jamais où la soirée va nous mener. Et c’est ça qui donne des moments de grâce chaque soir », raconte Gregory Charles en entretien au Journal.

Et c’est précisément pour ces «moments de grâce» qu’il continue d’enchaîner les projets du genre. L’adrénaline et le plaisir ressentis sur scène se comparent pour lui à l’exaltation ressentie – et recherchée – par les adeptes de saut en parachute, par exemple.

« Le fait d’improviser, je ne le fais pas par prétention ; c’est une recherche de thrill, de sensation forte comme les gens qui font des sports extrêmes », atteste-t-il.

« La meilleure chanteuse »

Ce « sport extrême » musical, ce n’est pas en solo, mais bien en groupe qu’il se pratique. En plus d’être flanqué de ses musiciens, Gregory Charles est accompagné chaque soir de sa complice Kim Richardson. Ou, dans ses propres mots, « de la meilleure chanteuse [qu’il] connaisse ».

« Je vis à chaque spectacle des moments à se jeter par terre, des moments où je rends grâce au ciel d’avoir créé Kim Richardson. Cette femme-là peut chanter n’importe quoi. On a une grande connivence et ce qui se passe entre nous et les musiciens chaque soir… c’est grisant », explique Gregory Charles.


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